Le Consentement : L’ogre et la jeune fille
Avec Le Consentement, Vanessa Filho met en images l’emprise et l’endoctrinement sexuel que Gabriel Matzneff exerçait sur l’autrice Vanessa Springora alors qu’elle n’avait que 14 ans. Une œuvre rugueuse et glaçante qui devrait terrasser plus d’un spectateur. « À quatorze ans, on n’est pas censée être attendue par un homme de 50 ans à la sortie du collège, on n’est pas supposée vivre à l’hôtel avec lui, ni se retrouver…
Toi non plus tu n’as rien vu : Le drame absolu du déni de grossesse
Est-on coupable de nuire à un bébé quand on n’est pas conscient de lui avoir donné la vie ? Dans Toi non plus tu n’as rien vu, Béatrice Pollet aborde frontalement la question trouble du déni de grossesse et confronte son héroïne à une machine judiciaire larguée face au plus incompréhensible des mystères humains. À l’origine de ce projet, un fait divers. Celui d’une femme qui, dans la panique et…
Last Dance : Retour à l’ombre
Depuis quelques années, les drag queens ont le vent en poupe. Mais si le public a appris à se familiariser avec ces personnages excentriques qui illuminent les scènes des cabarets et les émissions de RuPaul, leurs alter-egos demeurent, eux, bien méconnus. Avec son premier film Last Dance, Coline Abert tourne le projecteur vers l’un d’entre eux et livre le portrait doux-amer d’un artiste en plein questionnement, dépassé par sa propre…
Astrakan : L’enfance sacrifiée
Le trauma et la solitude à hauteur d’enfant. Voilà ce que nous propose Astrakan, le premier film de David Depesseville. Une œuvre rugueuse et opaque traversée de moments de belle sensibilité… à l’image de son jeune héros ! Ce héros, c’est Samuel, douze ans. Orphelin, il vit désormais dans le Morvan chez Marie, Clément et leurs deux garçons. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cohabitation est mouvementée.…
Des Gens Bien Ordinaires : Plus de méninges que de cœur (et c’est dommage)
Toujours très engagée, la réalisatrice, comédienne et autrice Ovidie vient de présenter sa première série, Des gens bien ordinaires. Une œuvre ouvertement féministe, à l’image de sa créatrice, qui jette un regard nouveau et décalé sur l’univers de la fiction pornographique française et amène ses spectateurs à réfléchir sur ce qu’ils considéraient jusqu’ici comme acceptable, sans toutefois parvenir à dépasser le statut d’une simple thèse audiovisuelle. En 2021, Ovidie réalisait…
Coupez ! : La déclaration d’amour sous hémoglobine d’Hazanavicius
Avec toute sa dérision et son amour inconsidéré pour le ridicule-qui-ne-tue-pas, Michel Hazanavicius revient en force avec Coupez !, dont les espiègleries devraient à coup sûr diviser les spectateurs. Gamin et malaisant ou tendre et déluré ? Et si c’était tout ça à la fois ? Critique à chaud avec spoilers. Pour être honnête, quand j’ai lu « ouverture du Festival de Cannes » et « film de zombies »…