lovesick-Courtesy of Netflix
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Lovesick : Cet été, sortez couvert

Alors que la canicule s’installe tranquillement et que les amours de vacances fleurissent, on ne saurait que trop vous conseiller de faire attention aux MST qui rodent. C’est notamment ce que Dylan, le personnage principal de Lovesick, nous rappelle. Qui aurait envie de recontacter un(e) par un(e) tou(te)s ses amant(e)s ? Pourtant, lorsque vous vous rendez compte que vous avez la chlamydia, il le faut. Et c’est aussi le moment de faire le point sur votre vie.  Voici l’univers de Lovesick, une série en phase avec son temps.

Le succès de Lovesick est indéniable et repose d’abord sur son trio infernal. Dylan est amoureux de l’idée d’aimer, un peu pommé mais plein de bonne volonté ; Luke est la pile électrique du groupe et bourreau des coeurs (ou plutôt du lit) ; et Evy, la « fausse maman » des deux autres, douce mais avec de la poigne lorsque cela est nécessaire. Le point fort de la série : la psychologie ultra-développée des personnages, à la fois drôles et attachants. On vous défie de ne pas retrouver un peu de vos amis ou de vous-mêmes en eux. Lovesick possède cette formule magique qui a fait de Friends ou de How I Met Your Mother des séries cultes : des personnages affectivo-dépendants, des gags de la vie entre potes et une légèreté qui fait du bien.

La série possède un charme à l’anglaise, subtil et touchant, avec sa BO à la fois pop, folk, et rock (so London!) et une ambiance visuelle chaleureuse. Chaque épisode est concentré sur un personnage différent et présente le passé de Dylan afin de mieux définir son présent et celui des adjuvants. Cet effet de « chapitre par chapitre » n’est pas loin de rappeler le format utilisé par Wes Anderson (dans The Royal Tenebaums pour ne citer que lui). Des flashbacks, présentant chacune des exs, expliquent peu à peu la situation actuelle des protagonistes. Plus on en sait, plus on veut aller dans le futur pour savoir ce qui va arriver. L’évolution des personnages rend aussi la série rapidement addictive.

Lovesick
Antonia Thomas, Daniel Ings, Joshua McGuire © Netflix

Bien que le scénario soit assez simple, les différentes unions qu’il relate sont passionnantes. Un aventurier de l’amour comme Dylan a connu toutes sortes de relations : la barmaid très sympa, la fille insupportable et superficielle, la bombe étrangère qui ne parle pas sa langue, celle à qui il ne peut plus adresser la parole par honte, la meilleure amie pour qui il a une attirance inavouable… Lovesick est un charmant kaléidoscope de notre réalité. Qui n’a jamais dragué la mauvaise personne comme Dylan ? Qui n’a jamais voulu faire de sa vie le meilleur des divertissements comme Luke ? Enfin, que celui qui n’a jamais essayé de faire les « bonnes » choses (soit politiquement et socialement correctes) pour être heureux jette la première pierre à Evy.

Lovesick nous rappelle que nos émotions et/ou nos désirs qui compliquent tout, alors que la vie en elle-même peut-être simple. Et, en définitive, c’est bien cela qui rend l’existence passionnante ! Donc, si on ne vous souhaite pas d’attraper la chlamydia cet été, on vous invite à regarder les 3 saisons de cette série ; et pour toutes ces qualités et bien d’autres, à prier pour qu’une nouvelle saison arrive prochainement !

Lovesick. Créée par Tom Edge en 2014. Avec Johnny Flynn, Antonia Thomas, Daniel Ings. Diffusée sur Netflix, 3 saisons / 22 épisodes de 25mn

Photo en Une : Joshua McGuire, Johnny Flynn, Daniel Ings © Netflix – 2018

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